A la chute du mur, le génie berlinois peut enfin s’exprimer. D’un point de vue artistique, la réunification a permis aux artistes de produire et de vendre librement.
Le Tacheles, situé a l’angle de Friedrichstr. et de Oranienburger str. et anciennement utilisé comme salle de spectacle et de refuge pour les soldats, devient, lors de la séparation des deux Allemagnes, le repère de nombreux artistes allemands. Aujourd’hui encore, 20 ans après la réunification des deux états, il s’agit toujours d’un lieu de rencontre et de création pour les artistes du monde entier ce qui traduit une certaine libéralisation et une importante mondialisation dans l’art allemand.
Les berlinois, ayant le sens pratique, ont réutilisé la station de S-ban de Friedrichstr, autrefois utilisée comme point de passage entre l’est et l’ouest, afin d’en faire une salle de spectacle. Les allemands de l’est ont donc une réelle volonté de montrer leurs acquis et leur savoir-faire malgré leur difficile insertion dans le capitalisme.
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Sur Unter den Linden, la grande avenue du centre de Berlin, la différence depuis les vingt dernières années est saisissante. Le mur gris et sale, les barbelés rouillés, les immeubles sombres, les hôtels vides ont laissé leur place à une vue imprenable jusqu’à la colonne de la Victoire, aux façades ravalées, aux vitrines des grands magasins qui attirent les touristes comme dans toutes les grandes villes d’Europe. Starbucks et MacDonald sont à Berlin aussi très présents, tout comme les boutiques Dior, Chanel, Prada, Escada, etc.… Ces boutiques de grandes marques, inexistantes en RDA se sont peu à peu imposées après la réunification dans l’Est de la capitale.
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La DEFA (Deutsche Film AG) était, lors de la séparation, le studio d’état du bloc soviétique en Allemagne. Sur cette période, la DEFA a produit environ 700 long-métrage, 750 films d'animation et 2250 courts-métrages. Elle a aussi réalisé le doublage d'environ 8000 films.
Dès 1945, les soviétiques ont une réelle volonté de relancer la production cinématographique en Allemagne de l’est notamment comme support de propagande. La DEFA est fondée en 1946 et reprend les ateliers de l’Universum Film AG dans le quartier de Babelsberg à Potsdam. En 1950, peu après la fondation de la DDR (république démocratique allemande), l'entreprise devient propriété de l'État est-allemand puis est réorganisée en plusieurs « Volkseigener betrieb » : le cinéma se libéralise.
L’Allemagne retrouve donc une unité culturelle libérale.